DJ, producteur, compositeur et musicien, DJ St.Paul est un artiste aux multiples facettes. Sa sensibilité exacerbée et son sens du groove inné font de ses morceaux, remixes, DJ sets ou improvisations live des expériences fortes et uniques que ce music-teller partage avec joie et simplicité avec tous les curieux de la scène électronique depuis 1984.
De 1984 à 1989, alors que se met sur pied la première discothèque pour les jeunes au Centre de Loisirs de Martigny, il officie tout naturellement en tant que DJ. Les enchaînements infinis de morceaux, la danse, l’hypnotisme, les synthétiseurs, l’EBM avec notamment Front 242, bref, tout ce qui concernait la musique synthétique l’appelle. Durant cette même période, il s’occupe de la technique et d’une partie de la programmation de l’émission Disconexion sur Radio Martigny qui deviendra plus tard Rhône FM. Cette émission donne naissance à son nom d’artiste St.Paul et aux premières soirées électroniques (EBM, New Beat, Acid House, Hip House et Psychedelic) sous l’appellation Disconexion Live qui devient plus tard Party Zone, organisées conjointement avec Sébastien D’Amico.
Il a été DJ résident au Cravache Club à Ovronnaz durant la saison 1990-1991 et, l’année suivante, à La Dili à Anzère. Parallèlement, les soirées Party Zone se poursuivaient de plus belle, notamment dans des locaux industriels désaffectés Warehouse N°8 (réaffectés le temps d’une soirée :-). Le Djing l’ouvre forcément à d’autres manières de concevoir la musique et, en 1990, il fonde Genetic Dysfunction avec David Scrufari ; quant à Jean-Loup Ribordy et Vicky Peters, ils se greffent à la formation live au style Psychedelic Acid Trance quelques mois plus tard.
En 1992, il se tourne vers l’Industriel Acid Hardcore en DJ et en live (St.Paul Live et Ox-Udder avec Karim Vouilloz) et poursuit l’organisation de soirées Party Zone où la décoration d’Anne Dorsaz (A’N’DN Deco) devient un élément aussi important que la musique. Dès octobre 1992, Party Zone se scinde en deux entités ; il organise de son côté les soirées Party Zone Frequence Alternative avec une vision plus radicale de la musique et, jusqu’à la mi-1993, programme les soirées électroniques aux Caves du Manoir à Martigny sous ce nom. En octobre 1993, il fonde Cyberpunk Movement, précurseur de Psyberpunk, et, jusqu’en 1995, démonte les dancefloors avec un Hardcore acid trance et industriel extrême, accompagné de fumigène et de milliers de volts de stroboscope. Durant toute l’année 1995, le public vient l’écouter mixer dans les plus grosses raves de Suisse (Cubik, Evolution, Ravestorm, Pyramid, …) ou jouer en live avec Genetic Dysfunction (St.Paul et David Scrufari).
Mais il lui a toujours été difficile de se cantonner à un seul style et, en 1994, il ajoute donc aux soirées Hardcore du Cyberpunk Movement une autre facette Psychedelic Acid Trance ainsi que des DJ sets Ethno Tribal Ambient. Zen Paradox, Lumukanda et Solar Quest l’accompagnent avec leur live dans cette mélopée délirante qui préfigure ce qui se nomme aujourd’hui la Psytrance Goa. Durant 6 mois, de début 1994 à mi-1994, Jean-Bernard Granges aka JB s’intègre à Cyberpunk en tant que co-organisateur ; dès la mi-1994 et pour une année, il cède sa place à Denis Kaser, manager. JB, Sébastien et St.Paul squattent depuis le début 1994 et pour plus d’une année, un lieu proche de Martigny dans lequel ils installent un club illégal L’Inox qui vivra de délirantes soirées électroniques !
En septembre 1995 apparaissent les premières décorations fluo nées de leur imaginaire collectif et réalisées par A’N’DN Deco. Quelques mois plus tard, St.Paul perd la personne la plus chère à ses yeux (A’N’DN Deco) et abandonne totalement la férocité de la musique Hardcore pour se tourner vers le lyrisme de la psychédélique. Le 31 décembre 1995 naît au sein du Cyberpunk Movement la formation live U.V.W. (nouveau nom de Genetic Dysfunction) dans laquelle jouent St.Paul et David Scrufari. Le Cyberpunk Movement est complété par un manager (Alain Viglino aka Brousse) qui rejoindra quelques temps plus tard U.V.W. en tant que musicien. La formation accueille aussi d’autres musiciens venant régulièrement se greffer à U.V.W. dès mi 1996 : Julian Humphries et Barry Roberts (percussions), Claude Jordan (Flûte) ou Ruedi Bühler (Trompette). Dès 1996, la Psychedelic Acid Trance opère sa mue et devient Psytrance Goa, ajoutant au son des décorations hallucinantes qui font partie intégrante des soirées. La vague Goa déferle sur toute la Suisse romande comme en témoigne sa résidence hebdomadaire dans Les Métissages sur la radio nationale Couleur 3 d’avril 1996 à juin 1998, et inonde également la Suisse et le monde, lui permettant de se produire dans de nombreux clubs nationaux et internationaux. En mai 1997, il quitte U.V.W. et en septembre 1997 David Scrufari fait de même, abandonnant en prime Cyberpunk Movement. Dès lors, Samuel Rappaz aka Sam rejoint le mouvement en tant que co-organisateur et co-décorateur. Fin juin 1998, Cyberpunk Movement devient Psyberpunk Corp., mouvement dont il s’éloigne à ce moment-là.
Son aventure musicale se poursuit en 1999 avec ESD (multimédia), MED (décoration) et SOS (organisation d’événements), suivi en 2001 de TheCollective, dans un premier temps collectif de Dj’s, graphistes et décorateurs (avec notamment Jannick Titzé, Marc Flückiger et Lionel Barman) puis, dès 2002, avec la mise sur pied du premier centre d’art et de culture électroniques de Suisse sous l’appellation TheCollective.ch. S’ensuit l’ouverture du mythique V-SO Club & Art Gallery à Martigny qui proposera jusqu’en 2008, tous les vendredis soirs, des concerts, live acts et Dj sets d’artistes suisses et internationaux, ainsi que des expositions d’artistes liés à la culture électronique. Durant 6 ans, il officie donc comme fondateur-président, manager, webmaster, graphiste, décorateur, Dj et co-programmateur aux côtés d’Anne Darbellay dans cette structure qui compte également de nombreux bénévoles. TheCollective.ch, en plus, des locaux de diffusion (salle de concert et d’exposition), propose des locaux de création (MAO, PAO, DAO, …), dans un cadre dont l’architecture d’intérieur minimaliste et futuriste a été pensée et réalisée par les membres de TheCollective.ch. Les secteurs intégrés à l’association sont les suivants : V-SO (espace de diffusion – club & art gallery), ESD (atelier de graphisme & web design), FSL (studio d’enregistrement), MER (cours de djing et technique du son), MET (studio d’animation vidéo & 3D), MA (montage son & lumières), DSL (location, vente matériel), SOS (organisation d’événements), CNS (agence de communication & booking), LOL (cours & programmation informatique), MED (atelier de décoration), SF (atelier de création de mode), BDE (atelier d’expression corporelle), OGN (salle de jeux en réseaux) et EA (ressources humaines).
Dès 2009, il créé Orange & Lemon avec Anne Darbellay et se consacre à la production musicale avec différents projets live (dont Genetic Dysfunction) et Dj, ainsi qu’au travers de la réalisation d’un album ambient sous le pseudonyme de Mood Ticket. Parallèlement à son activité de musicien, il s’engage dans le monde culturel et est membre, depuis 2012, de l’association Major Octopus dont le but est l’ouverture d’un centre d’art en Valais.
En 2014, il est nommé coordinateur et professeur à l’EJMA Valais (Ecole de Jazz et de Musiques Actuelles) pour la mise sur pied des cours de Djing et MAO – Musique Assistée par Ordinateur.
En 2019, l’une de ses productions Acid sous le pseudonyme de St.Paul on acid est choisie par le label de la mythique formation allemande Hardfloor pour sa série Versus.
Aliases: Mood Ticket (Live & Dj), St.Paul on acid (Live & Dj), Genetic Dysfunction (Live improvisation), Digital Pirates (Live)