Celui qui se fait appeler "breton" nous promet à chaque retour une musique plus rythmée, plus rock ou plus electro. mais si les tirages, du premier album "Tranquille" (1999) en passant par "Opikanoba" (2004) et jusqu'au petit dernier "Anything on my way" en 2008, sont de moins en moins confidentiels, le folk-rock de Breton reste, quant à lui, incurablement intimiste. Pour reprendre les mots de notre "Valérie Pâquerette" nationale sur Couleur 3 : « On tape euh... pas non plus dans la techno, pas d'inquiétude pour ses fans, l'univers doux et cotonneux du jurassien est toujours bien là... ».
Et c'est sans doute que la force de Gaetan Breton réside dans l'art de
surprendre au sein même de ces climats modérés auxquels il a choisi de
dédier son exploration musicale. Portés par une voix à la fragilité
contenue, étouffée, les textes de Breton dissimulent leur noirceur
dans un bercement auquel l'auditeur s'abandonne avec d'autant bonne
grâce qu'il lui est ainsi offert de survoler comme anesthésié failles
et déchirements.
Musique à tiroir, délicieusement soutenue et enrichie par les nombreux
artistes de talent présents sur les trois opus, ainsi qu'une poignée de textes de la " so british " écrivaine Helen Burger-Albanese, écrits pour l'occasion.
à suivre actuellement avec son groupe "Kissing Toads" en lien sur cette page