L’insouciance des années 80, une longue route qui serpente sous le soleil en direction de la mer, une poignée de jeunes gens dans une vieille voiture, des verres fumés et des cigarettes. C’est ce qu’évoque la très cinématographique musique des Bernois de Labrador City. Le shoegaze est passé par là mais il est apaisé, la dream pop n’est pas loin mais elle ne se cache pas dans l’éther, le soft rock – sans être singé – n’est pas renié. Labrador City fait dans le plaisir pur, alliant avec brio finesse et évidence.