DANNY OXENBERG est l’un des fondateurs et l’une des voix maitresses des Supreme Dicks, groupe américain mystérieux (et culte ?) de rock expérimental à qui l’on doit la musique la plus sidérante, fracassée, mélancolique et solaire que les Etats-Unis aient imaginé dans les années 1990.
Accompagné de son précieux alter-ego BEAR GALVIN, Oxenberg a sorti en début d’année sur Three:four Records un recueil de chansons inédites. Celui-ci confirme le talent majuscule de songwriter de Danny Oxenberg, héritier des plus hautes plumes de la musique populaire américaine, chantant comme une angine amoureuse ses complaintes de machine célibataire et avançant sur une guitare électrique mouillée quelques arpèges bizarres, solaires et glacés. Treize morceaux qui nous transportent dans un territoire authentiquement sauvage où mélodies radieuses, dissonances plus ou moins consenties, bruit lymphatique, lyrisme enroué et mélancolie indélébile s’entrecroisent pour mettre en branle quelque chose comme de la grâce.
TOM BROSSEAU est un songwriter natif du Dakota du Nord, évoluant dans la plus pure tradition folk roots américaine, un peu à la manière, à l’époque, de Woody Guthrie ou de Leadbelly. Homme du terroir et de la tradition, Brosseau fait appel à une posture frondeuse, convoquant à la fois l’Amérique profonde, sa musique, ses mythes, ses rites et une certaine rébellion de l’après-guerre, incarnée par les origines du rock’n’roll.
En grand habitué de la scène du Bourg, il vient défendre son nouvel album « North Dakota Impressions » sorti il y a quelques semaines. Plus introspectif, plus léger et plus sombre que ses prédécesseurs, « North Dakota Impressions » est un album plein d’espoir, dans lequel Brosseau, auteur hors norme à l’immense potentiel narratif, prend ses auditeurs dans un voyage à travers le temps.